Au souffle de l’Esprit

Éditorial de juin 2025

Ce 8 juin, nous célébrons la fête de Pentecôte, le don de l’Esprit Saint aux disciples du Christ 50 jours après Pâques. Le dimanche 1er juin, la dizaine d’enfants qui s’y sont préparés pendant deux ans recevront le sacrement de confirmation qui fera d’eux des adultes dans la foi. Ces fêtes achèvent un temps pascal particulièrement riche cette année et, par le don de l’Esprit Saint, nous recevons la force d’aller témoigner du Christ ressuscité.

Les fêtes pascales de cette année resteront dans notre mémoire. Nous avons accueilli un bon nombre d’adultes (7) qui ont reçu les sacrements de baptême, confirmation et communion à la veillée pascale ou la confirmation des mains de notre évêque (2) ainsi que des plus jeunes qui reçoivent le baptême et la communion (16) ainsi que la confirmation (15). Les inscriptions de ceux qui souhaitent recevoir ces sacrements les années prochaines ont déjà commencé ou se poursuivent, et avec elles les appels à renforcer l’équipe de ceux qui accompagnent les candidats dans leur préparation.

Nous avons aussi connu le décès du pape François, le lundi, après avoir donné au peuple de Dieu la bénédiction solennelle du jour de Pâques ; un deuil célébré dans l’espérance et l’action de grâce, aux accents de Pâques. Il a été l’occasion de rappeler à l’Eglise et au monde le message que le pape François a porté pendant son pontificat : appel à prêter attention aux personnes fragiles ou défavorisées, à s’ouvrir et à sortir vers les périphéries, à écouter les gémissements de la terre, notre maison commune, à être pèlerins d’espérance et à bâtir chaque jour une Eglise où l’apport de chacun est valorisé.

Au bout d’un temps de prière, nous avons reçu un nouveau pasteur, le pape Léon XIV, dont la naissance et le parcours sont déjà le signe des liens entre les peuples et un appel à l’ouverture. Il est né aux Etats-Unis d’Amérique, des parents ayant des origines françaises, italiennes et espagnoles.

Il est entré dans l’Ordre de Saint-Augustin (OSA) qui l’a envoyé en mission au Pérou, pays où il a passé une bonne partie de sa vie et dont il a pris la nationalité. Devenu supérieur, il a parcouru le monde pour visiter et soutenir ses confrères.

Le nouveau pape a pris le nom de Léon XIV, ce qui ne peut manquer de remettre en lumière le pape Léon XIII, le dernier Léon qui l’a précédé à la tête de l’Eglise, et même saint Léon le Grand, premier de la lignée. Léon le Grand a été pape de 440 à 461. Son activité pastorale et théologique a été marquée par la défense de la foi au Christ vrai Dieu et vrai homme et par ses efforts en faveur de la paix dans la ville de Rome. Il a négocié le retrait d’Attila qui voulait envahir Rome en 452 et essayé d’empêcher le pillage de Rome en 455.

Léon XIII (pape de 1878 à 1903) a rédigé plusieurs lettres à travers lesquelles il s’attache à définir la position de l’Église face au monde moderne. La plus connue est Rerum novarum (1891), considérée comme le fondement de la doctrine sociale de l’Eglise catholique. Fort de la conviction selon laquelle l’Eglise a pour mission d’agir au sein de la société en faveur de la justice sociale et du maintien des droits et de la dignité de la personne humaine, Léon XIII traite même du droit des travailleurs à un salaire équitable, à des conditions de travail sûres et à la formation de syndicats.

Le pape Léon XIV nous a fait comprendre, dès sa première apparition publique, qu’il se situe à la suite de Léon XIII et qu’il poursuit l’œuvre du pape François. Il nous a invités à jeter des ponts et à nous aider les uns les autres. Comme le Christ l’a fait le jour de Pâques, il nous a donné la paix et redit la conviction selon laquelle le mal ne l’emportera pas.

Comment, après avoir vécu ce temps de grâce, ne pas nous sentir portés au large par le Souffle du Ressuscité ! Comment ne pas prier pour la paix et pour plus d’ouverture !
Ce 24 mai, notre conseil pastoral se réunit pour essayer de donner à notre unité pastorale des outils pour mieux vivre notre mission aujourd’hui. Même si des équipes sont en train de se constituer pour aider notre communauté à remplir cette mission, c’est à chacun de nous qu’il revient de prendre sa part.

Avançons donc, comme les premiers disciples, au Souffle de l’Esprit !

Abbé Louis Wetshokonda